LE THÉÂTRE DU GYMNASE MARIE BELL
Direction Jacques Bertin
Inauguré le 23 décembre 1820 par Delestre-Poirson, le théâtre du Gymnase devait servir de lieu d'entraînement aux élèves du conservatoire, en n'y représentant d'abord que des pièces en un acte ou réduites à un seul acte.
Poirson fit rapidement jouer des pièces de deux actes, puis de trois, et fit un contrat exclusif à Eugène Scribe. Il fit installer l'éclairage au gaz dès 1823 et, par les bonnes grâces de la duchesse de Berry, le lieu s'enorgueillit en 1824 du titre de théâtre de Madame.
Fermé en juin 1830 pour rénovation, le théâtre reprit, après la Révolution de Juillet, le nom de Gymnase dramatique.
En 1844, Montigny prend la direction du théâtre, et pour attirer un public plus nombreux, abandonne peu à peu le répertoire de pièces morales et édifiantes pour favoriser le genre sentimental, plus en vogue, avec « situations compromettantes, turpitudes froides, effronteries calculées, sanglots et agonies ». Les dramaturges s'appellent Balzac, Émile Augier, George Sand, Edmond About, Victorien Sardou, Octave Feuillet, Meilhac et Halévy, Alexandre Dumas père et fils.
En 1926, le dramaturge Henry Bernstein en devient le directeur et y créé la plupart de ses œuvres les plus célèbres : Samson, La Rafaie, La Galerie des Glaces, Mélo, Le Bonheur ou encore Le Messager.
Puis, à partir de 1939, le Gymnase permet la création de nombreuses œuvres de Marcel Pagnol, Jean Cocteau, Marc-Gilbert Sauvajon, Sacha Guitry, Félicien Marceau et Jean Genet. La tragédienne Marie Bell prend la direction en 1962 ; elle interprète notamment une Phèdre particulièrement marquante. Elle dirige le théâtre jusqu'à son décès le 15 août 1985.
Jacques Bertin, administrateur depuis 1975, lui a succédé